Dutourd.jpg Jean Dutourd laisse le souvenir de ses prises de positions volontiers polémiques au sujet du déclin de la langue française.

 

    L'académicien Jean Dutourd est décédé ce lundi 17 janvier, à l'âge de 91 ans. Né le 14 janvier 1920, ancien résistant, auteur du Complexe de César qui obtint le prix Stendhal en 1946, il a été conseiller littéraire au sein de la maison d'édition Gallimard, éditorialiste et critique dramatique au quotidien France Soir. Il a également obtenu le Prix Interallié en 1952 pour son roman Au Bon Beurre

    On doit à cet anarchiste de droite, fervent admirateur du général de Gaulle, plusieurs dizaines de romans parmi lesquels Les Horreurs de l'amour (1963), Masacareigne (1977), Le séminaire de Bordeaux (1987), Portraits de femmes (1991), L'Assassin (1993), Journal intime d'un mort (2004). 

    Jean Dutourd a également exprimé son goût de la satire et de la polémique notamment dans Henri et l'Education nationale (1983), La gauche la plus bête du monde (1985) et dans des centaines de chroniques parues dans le quotidien France Soir dont il fut éditorialiste pendant près de trente ans (1970-1999). 

    Défenseur passionné de la langue française, entré à l'Académie française en 1978, il a épinglé le langage à la mode et s'est indigné des atteintes subies par le français en particulier dans Le Fond et la Forme (essai en trois volumes, de 1958 à 1965), Ca bouge dans le prêt-à-porter (1989), critique féroce de la prose journalistique, et A la recherche du français perdu (1999). 

    Il était veuf et père de deux enfants, dont une fille décédée. 

 

    (Source: L'Express, 18 janvier 2011).

Retour à l'accueil